MINISTERE de l’AIR
Après avoir été pendant longtemps un chapitre associant poésie, science et méditations philosophiques, l’espace s’est trouvé réduit depuis la fin du XXème siècle à sa stricte dimension technique et scientifique. Devenu apparemment unidimensionnel, ses fonctions se sont néanmoins multipliées : il demeure toujours un milieu à explorer et à étudier en tant que tel.
« L’Espace » a laissé la place aux « activités spatiales », ce qui définit plus précisément la position de l’homme moderne dans le cosmos. L’abord de l’espace peut d’ailleurs se lire selon un processus linguistique. Ainsi, en 1927, plusieurs personnalités du monde des sciences cherchaient à désigner précisément le voyage dans l’espace. L’un suggéra « cosmonautique », puis le français Robert Esnault-Pelterie trouva « sidération », enfin l’écrivain belge de science-fiction J-H Rosny aîné, « astronautique » ; terme qui fut adopté par tous. Astronautes c’est ainsi qu’ils se nommaient alors, ceux qui se passionnaient pour l’espace en cette même période. Ces termes inspirés ne révèlent-t-il pas finalement de la magie exercée par l’ailleurs ?
La vision qu’a l’homme du cosmos ne s’est pourtant jamais limitée à son étude et son exploration. En adoptant comme fil directeur le parti de l’invention de l’espace, nous avons souhaité retrouver et dévoiler ce qui appartient à des domaines plus intuitifs, parfois plus charnels, qui démultiplient les dimensions, qui laissent libre l’irruption de l’irrationnel, de l’imaginaire et des autres cultures. A chaque fois que le regard s’excentre, il offre la possibilité de réfléchir autrement sur son propre univers. Accéder au monde de l’espace permet aux hommes de dépasser leur condition terrestre.
OUVRAGE CONSULTABLE AU PLESSIS-ROBINSON Livre.149 – Etagère
VII*
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