Airbus Defence and Space investit dans un campus à Montigny-le-Bretonneux pour accompagner sa transformation numérique. Ce projet, réalisé par GA Smart Building accueillera 1.500 salariés. Il mise sur des infrastructures modernes et durables. Une implantation stratégique, proche du plateau de Saclay, pour renforcer son écosystème en Île-de-France.

Airbus Defence and Space, la division du groupe Airbus consacrée à la défense, la sécurité et au spatial, s’apprête à franchir une nouvelle étape en Île-de-France. L’industriel va regrouper une partie de ses équipes franciliennes dans un vaste campus de 36.000 m² à Montigny-le-Bretonneux (Yvelines), au coeur de la zone du Pas-du-Lac, à deux pas de la gare de Saint-Quentin-en-Yvelines et du centre-ville. Objectif : adapter ses espaces de travail aux transformations du numérique et consolider son ancrage local.

Cette implantation, baptisée Campus Grand Paris » ne signe pas la fin du site historique d’Elancourt. « Nous allons y conserver les activités spatiales et les salles blanches de production électronique, qui sont de haute technologie et modernes », précise Luc Bentolila, responsable des établissements d’Airbus Defence and Space de la région parisienne. A Montigny, ce sont principalement les métiers liés aux systèmes d’information, à la cybersécurité et au numérique qui prendront place, soit plus de 1.500 salariés. 

L’opération, à Montigny, répond autant à des besoins immobiliers qu’à une logique d’écosystème. « Être proches du plateau de Saclay et des universités nous permet d’intégrer un bassin d’emploi riche, accessible et d’évoluer dans un environnement stimulant propice à l’innovation et à la croissance », insiste le dirigeant.

Outil de travail moderne

Conçu et réalisé par GA Smart Building, en partenariat avec les agences d’architecture Khardam et Bechu, le futur site prend place sur un terrain ayant autrefois accueilli les bureaux de BMW. « Le terrain a été sélectionné par Airbus, puis nous avons répondu à la consultation pour concevoir et construire le projet. L’ensemble sera un campus tertiaire de grande envergure, pensé pour le regroupement des équipes », explique Sébastien Matty, president de GA Smart Building.

Le campus ne se limite pas à des bureaux. Il intégrera un auditorium, une agora centrale, des espaces de restauration, un terrain multisport, des parkings, des espaces vélo ainsi que des zones de convivialité adaptées aux nouveaux modes de travail collaboratifs. « C’est un ensemble immobilier équipé de tout ce dont nous avons besoin pour exceller de nos jours », résume Luc Bentolila. L’agora, en particulier, sera conçue comme un espace ouvert favorisant les interactions avec d’autres entreprises, des start-up ou des prestataires. 

Architecture bioclimatique

Près de 40 % de la parcelle sera conservée en espaces paysagers, avec une trame verte structurant l’ensemble du site. Le bâtiment est conçu selon une architecture bioclimatique et respectera les critères de la taxinomie européenne. « Nous travaillons sur la réduction de l’impact carbone, mais aussi sur l’adaptation au changement climatique. Notre dispositif de dalles actives, qui intègre des réseaux d’eau à température contrôlée dans l’épaisseur du béton, permet de chauffer et rafraîchir les immeubles efficacement », détaille Sébastien Matty.

Le chantier mettra aussi à profit la construction industrialisée. « Nous fabriquons en usine les modules sanitaires, les façades ou des éléments de structure, qui sont ensuite assemblés sur le chantier. Cela permet de réduire le temps de construction, mais aussi l’empreinte carbone », poursuit-il. Pour aller plus loin, GA Smart Building propose à Airbus un contrat de performance énergétique, garantissant le niveau de performance de l’immeuble dans la durée.

Le chantier doit démarrer au premier trimestre 2026, après obtention des autorisations administratives, pour une livraison prévue fin 2027-début 2028. Airbus Defence and Space sera propriétaire du site. Ni Airbus Defence and Space ni GA Smart Building ne dévoilent le montant de l’investissement, évoqué simplement comme « significatif ».

Source: Les Echos, Catherine Bocquet