CAHIERS FRANCAIS

 

Depuis la nuit des temps – Icare ne fut certainement pas le premier – l’homme rêvait de voler. Il a essayé bien longtemps. Puis il a volé : en montgolfière, en planeur et avion, récemment en fusée.

La conquête spatiale est toute jeune : elle a 25 ans, mais elle progresse à pas de géant. Les terriens, sûrs désormais que la Terre n’est pas le centre du monde, ils se lancent avec ferveur à la découverte du cosmos.
La possibilité, grâce à des lanceurs toujours plus performants, d’arracher à l’attraction terrestre, des satellites, des sondes spatiales, des capsules habitées, a permis de grands progrès en astronomie ainsi que dans la connaissance du système solaire et de notre planète bleue. Après l’approche de Mars, Vénus, Jupiter et Saturne, on prépare des rendez-vous avec les comètes…
Rêve, recherche scientifique désintéressée, est-ce là le tout de l’espace ? Que non ! L’homme a tôt fait de plier sa nouvelle conquête à des fins militaire et commerciales. L’enjeu spatial, de prestigieux qu’il était, est devenu économique. Des myriades de satellites tournent autour de la terre, qui prévoient le temps, acheminent un volume toujours croissant d’informations (télécommunications, télévision, télématique, vidéo-conférences). Qui écrira la célébration du satellite ?
Mais les satellites bénéfiques qui incarnent la coopération et l’entente internationales, côtoient des satellites inquiétants qui permettent aux nations – aux deux Grands principalement –  de s’espionner ; sans parler des satellites « intercepteurs d’autres satellites » et des engins de guerre qui se préparent.
Alors, bon ou mauvais, l’espace ? Probablement ni l’un ni l’autre. L’homme y projette seulement son ambivalence, capable aussi bien d’assurer la « veille météorologique mondiale » que de se préparer à la guerre des étoiles…
L’espace est un domaine où sévit une lutte acharnée : lutte pour obtenir les marchés mondiaux des télécommunications ou de la télédétection. Lutte pour avoir une industrie compétitive pour la hausser au niveau de fiabilité, de performances technologiques que les « outils » spatiaux requièrent.
L’espace met en jeu de très importants moyens : 15 milliards de dollars pour le budget spatial américain en 1982 (dix fois le budget spatial français), et il semble que l’URSS fournisse un effort au moins analogue.
La France, certes  loin derrière les deux Grands, tient cependant une honorable troisième place. Résolument, notre pays a joué la carte de l’Europe spatiale dont il a été le moteur et reste un gros contributeur.
L’espace est un domaine aux multiples enjeux et digne de susciter l’intérêt et l’enthousiasme des jeunes générations. C’est un monde foisonnant et complexe dont nous allons essayer de vous faire faire le tour.  

Peut-être aurez-vous un peu le vertige au départ, cher Lecteur. Attachez vos ceintures. 

 

 

OUVRAGE CONSULTABLE  AU PLESSIS-ROBINSON                           Livre.25  – Etagère II*

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