1851 : Louise Poitevin stupéfie Napoléon III en s’élevant dans les airs dans une calèche avec deux chevaux ; 1909 : Marie Marvingt franchit la Manche en ballon et manque cinquante fois de verser dans l’eau glacée ; 1929 : Maryse Bastié bat, au bord de l’épuisement, le record du monde d’endurance en vol ; 1933 : Hélène Boucher relie Paris à Bagdad sans escale, avant de pulvériser le record du monde de vitesse : 428 km/h ; 1937 : Amelia Earhart disparait au-dessus du Pacifique, cinq ans après sa traversée de l’Atlantique en solitaire ; 1963 : Jacqueline Auriol propulse son Mirage II C à plus de 2000 km/h…
On mesure mal aujourd’hui le courage et l’audace de ces pionnières de l’aviation, de ces femmes qui ne se sont pas contenté d’emboiter le pas aux « fous volants ». Souvent, elles leur ont disputé performances et exploits, suscitant l’admiration d’hommes qui avaient pour nom Santos-Dumont, Lindbergh ou Mermoz. De Maryse Hilsz à Hanna Reitsch, d’Adrienne Bolland à Valentina Tereschkova, d’Amy Johnson à Elisabeth Boselli, aérostières ou cosmonautes, pilotes de ligne ou pilotes de guerre, elles ont toutes adopté cette formule de Suzy Oberlin : « Mon chez-moi, c’est là-haut ».